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 L'expo BAVARDE : Costumier.e

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Lado, Costumière au Théâtre des Quartiers d'Ivry

Dans le domaine artistique, le·le costumier·e est chargé·e des costumes, que ce soit pour un tournage cinématographique, une représentation théâtrale ou lyrique… Il·elle peut les concevoir afin de les faire réaliser en atelier, les concevoir et les créer lui·elle-même, les acheter ou les louer.

 

Il·elle travaille en étroite collaboration avec le·la directeur·trice artistique, le·la metteur·euse en scène et/ou le·la chef·fe  décorateur·trice. Selon l'importance de la production, le·la costumier·e peut être responsable de l'intégralité ou d'une partie seulement des costumes.

 

Le·la costumier·e doit s’intéresser à l’histoire de l'art, du spectacle et du costume. Il·elle doit être capable de travailler dans l'urgence et de tenir un budget et un délai. Méthode et minutie  doivent s’allier à une réelle sensibilité artistique. En plus des costumes, il·elle doit aussi s'occuper des accessoires d'habillement tels que chaussures, bijoux, sacs, gants, coiffes et chapeaux.

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Les Statuts

Dans les métiers du costume, il existe plusieurs statuts. Le premier et le plus fréquent est le régime d’intermittent du spectacle*. L’intermittent·e travaille « au cachet », c'est-à-dire qu’il·elle fonctionne avec des CDD. Souvent de courtes durées ils peuvent aussi être plus longs, par exemple pour le tournage d’un film dans le cinéma. Le deuxième est celui d’auto-entrepreneur, les costumier·e·s travaillent alors à la commande dans leur atelier de confection ou chez eux. Le dernier et le plus rare est celui de salarié qui se retrouve dans les grandes structures comme l’Opéra de Paris ou la Comédie Française.

* Les « intermittents du spectacle » sont des artistes ou techniciens qui sont embauchés sous contrat de travail à durée déterminée dit « d’usage ». Le travail intermittent se caractérise par l’alternance de périodes travaillées (souvent pour plusieurs employeurs) et de périodes non travaillées. Afin de pallier la précarité de son statut, les droits au chômage de l’intermittent du spectacle s’ouvrent dès 507 heures travaillées. Pour plus d’informations sur le statut,

cliquez ici.

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Les conditions de travail

Il peut y avoir de grandes périodes d’activité et de grandes périodes sans travail. A l’intérieur de ces périodes d’activité, les horaires peuvent fluctuer avec des journées pouvant aller jusqu’à 12h de travail. Il faut également être prêt à travailler le soir et le week-end. Par ailleurs, il est rare, surtout en début de carrière, d’avoir son propre espace de travail. Il faut donc être flexible et être prêt à travailler depuis son propre domicile
 

Il est aussi important de savoir gérer le temps et l’argent. Par exemple, lorsqu’une compagnie passe une commande, il faut s’organiser pour pouvoir finir les costumes à temps et gérer le budget alloué pour un nombre défini de costumes. Il faut notamment décider si l’on loue, achète ou confectionne les différents costumes. 
 

Dans ce métier, il est important de se constituer un réseau, c'est-à-dire un cercle de professionnel·le·s avec lesquel·le·s on travaille régulièrement. Si un·e professionnel·le connait nos compétences et apprécie notre travail, il·elle sera bien plus prompt à nous réengager ou à nous recommander à d’autres professionnel·le·s. Il est donc préférable d’aimer travailler en collaboration. 

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Les capacités et compétences

Le·la costumier·e doit être versatile. Son métier demande une double compétence, autant technique qu’artistique. Il est important de maîtriser la couture pour la confection de costumes, la géométrie pour la création de patrons, les techniques de coupe des différentes époques, les différents tissus et leurs propriétés, les couleurs qui s’accordent, etc.

 

Il y a aussi une importante part de créativité. En effet, le·la costumier·e doit penser, dessiner et/ou confectionner les différents costumes.  Pour cela, il·elle échange longuement avec avec le·la metteur·euse en scène, le·la réalisateur·trice ou le·la scénographe sur l’univers de la pièce ou du film et sur la psychologie des différents personnages. Être curieux et avoir le goût de la recherche documentaire est un atout puisqu’il faut souvent se renseigner sur les vêtements type d’une époque ou d’un pays par exemple. 
 

Pour finir, c’est un métier qui demande une grande adaptabilité et une grande patience. Il faut souvent faire des changements de dernière minute, recoudre les costumes si des déchirures occurrent lors d’une représentation, réadapter un vêtement si un acteur change de corpulence, etc. 

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Les salaires

Dans ce métier, les salaires sont très variables. Beaucoup de paramètres rentrent en jeu dans le calcul du salaire comme le budget de la compagnie qui passe la commande, le temps de travail effectif et le nombre de costumes à créer. En tenant compte de ces facteurs et lorsque qu’une commande est passée, le·la costumier·e fixe le délai de réalisation des costumes avec la compagnie puis négocie son tarif. Les salaires peuvent donc aller de 500€ à 5 000€ pour une commande. Il y a peu de possibilités d'évoluer professionnellement dans le métier puisque le·la costumier·e travaille souvent seul·e dans son atelier. Les perspectives d'évolution n’existent donc que dans les grandes structures où les employé·e·s sont salarié·e·s.

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Les différents métiers

Les métiers du costume, bien que très nombreux, sont souvent effectués par la même personne. En effet, le·la costumier·e joue bien souvent tous les rôles, de la création à l'habillage. Il est également possible, dans les grandes structures, que les tâches soient divisées. Chacun·e a alors sa spécialité et il est possible de monter en grade.
Vous trouverez ci-dessous un organigramme non-exhaustif contenant les différents métiers du costume et leur définition.

Formations et financements

Il existe plusieurs possibilités pour se former au métier de costumier.e :
 

La première est le CAP métiers de la mode. Bien qu’insuffisant pour se lancer dans le métier de costumier·e, il donne de solides bases pour les aspects techniques du métier. 
 

Il en va de même pour le bac STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) qui peut néanmoins donner un avantage par rapport aux étudiant·e·s sortant·e·s de sections générales pour postuler à des études supérieures. 
 

Il y a ensuite les DN MADE dans l’univers de la mode et du costume. Il est possible d’y postuler après avoir passé le bac. Les étudiant·e·s ne sortant pas du bac STD2A peuvent se voir proposer une année de mise à niveau en arts appliqués avant de pouvoir s’y inscrire.
 

Il est conseillé après ce diplôme de faire une année en plus qui apporte une spécialisation ou une nouvelle compétence. Il est également possible après le DN MADE de passer un master ou un DSAA (Diplôme Supérieur des Arts Appliqués). 

 

Ces formations sont en grande majorité proposées dans des établissements publics et sont donc peu coûteuses. Il existe néanmoins des écoles privées (non listées ci dessous), qui proposent des Bachelors, des prépas et des masters dans les métiers de la mode et du costume.

 

Il est possible d’obtenir des financements pour ces formations par le CIF (Congé Individuel de Formation) ; par le CPF (Compte Personnel de Formation) ; par Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi ; par les services sociaux des mairies, les conseils généraux et la DDTE pour les bénéficiaires du RSA. Chaque école ayant ses modalités propre concernant les financements, il est plus simple de se renseigner directement auprès de celle-ci
 

Téléchargez ci-après un listing non exhaustif des établissements proposant de se former au métier de costumier.e :

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