L'expo BAVARDE : Décorateur.trice
Hugo, Décorateur-scénographe à La Ressourcerie Du Spectacle à
Vitry-sur-Seine
Placé.e sous l’autorité du.de la régisseur.euse général.e, le.la technicien.ne plateau, en tenant compte des spécificités du cahier des charges, intervient avant, pendant et après un spectacle.
Il peut être amené à travailler sur des plateaux de télévision ou de cinéma ainsi que sur des scènes de théâtre ou de concert. Il s’occupe de tout ce qui concerne le décor et le matériel nécessaire au bon déroulement du concert, de la pièce de théâtre ou du tournage.
À ses connaissances techniques s’ajoutent de l’ingéniosité et une grande capacité d’adaptation. Si un problème avec le décor ou avec un instrument intervient peu avant la représentation ou même pendant, c’est à lui que revient la responsabilité de trouver une solution.
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Les Statuts
Dans le métier de décorateur·trice-scénographe, il existe plusieurs statuts.
Le premier et le plus fréquent est le régime d’intermittent du spectacle*. L’intermittent travaille « au cachet », c’est-à-dire qu’il fonctionne avec des CDD (Contrat à Durée Déterminée). Souvent de courtes durées, ils peuvent aussi être plus longs, par exemple pour le tournage d’un film dans le cinéma.
Le deuxième est celui d’auto-entrepreneur, les décorateurs·trices-scénographe travaillent alors à la commande dans leur atelier ou dans celui du commanditaire.
Le dernier et le plus rare est celui de salarié·e qui se retrouve dans les grandes structures de spectacle comme l’Opéra de Paris ou la Comédie-Française.
* Les « intermittents du spectacle » sont des artistes ou techniciens qui sont embauchés sous contrat de travail à durée déterminée dit « d’usage ». Le travail intermittent se caractérise par l’alternance de périodes travaillées (souvent pour plusieurs employeurs) et de périodes non travaillées. Afin de pallier la précarité de son statut, les droits au chômage de l’intermittent du spectacle s’ouvrent dès 507 heures travaillées. Pour plus d’informations sur le statut,
Les conditions de travail
Il peut y avoir de grandes périodes d’activité et de grandes périodes sans travail. Les différents projets peuvent avoir des durées très variées (1 semaine, 1 mois, 6 mois…). À l’intérieur de ces périodes d’activité, les horaires sont susceptibles de fluctuer avec des journées pouvant aller jusqu’à 12h de travail. Il faut également être prêt à travailler le soir et le week-end.
Les décorateur·trices·s-scénographes peuvent exercer dans différents domaines tels que le cinéma ou le théâtre, mais aussi dans des musées et des magasins. Dans tous les domaines, le·la décorateur·trice-scénographe se doit de respecter un cahier des charges prenant en compte les conditions techniques du lieu et la vision artistique du·de la réalisateur·trice, metteur·euse en scène, commissaire d’exposition, etc.
Par ailleurs, le·la décorateur·trice scénographe est constamment amené à travailler en collaboration avec d’autres professionnel·le·s. Par exemple, avec le·la directeur·trice technique d’un théâtre pour prendre connaissance des contraintes techniques du lieu ou avec l’ingénieur·e lumière pour accorder son décor avec les lumières qui vont être utilisées lors des représentations. Il est aussi important pour lui·elle de se constituer un réseau, c’est-à-dire un cercle de professionnel·le·es avec lesquel·le·s il·elle travaille régulièrement. Si un·e professionnel·le connaît ses compétences et apprécie son travail, il·elle sera bien plus prompt à le·la réengager ou à le·la recommander à d’autres professionnel·le·s.
Les capacités et compétences
Pour exercer le métier de décorateur·trice-scénographe, il est nécessaire d’avoir une double compétence, autant technique qu’artistique.
Il est important de maîtriser les différents outils de création artistique afin de pouvoir dessiner les décors qui seront construits, de savoir faire des maquettes ainsi que de savoir se servir de logiciels de P.A.O. (Publication Assistée par Ordinateur) qui permettront de faire des montages, des simulations puis de sortir des plans à l’échelle. Pour la construction des décors, en fonction de la taille de la structure et de sa spécialité, le·la décorateur·trice peut les fabriquer lui·elle-même ou les faire construire par différents spécialistes (menuisier·e, tapissier·e, peintre, serrurier·e…).
D’un autre côté, c’est un métier très créatif puisqu’il faut à partir d’un scénario inventer et créer tout un univers qui permettra aux publics de s’immerger dans la représentation, le film ou l’exposition. Il est recommandé d’avoir le goût de la recherche puisqu’il faut souvent se renseigner sur les meubles et autres éléments de décor typiques d’une époque ou d’un pays par exemple.
De par son travail en collaboration avec différent·e·s professionnel·le·s et de par la nécessité de respecter les conditions techniques du lieu, le·la décorateur·trice-scénographe doit faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et être polyvalent·e. Comme il·elle est soumis·e à un calendrier qu’il·elle doit respecter, il est important d’être rigoureux·se pour exercer ce métier.
Les salaires
Dans ce métier, les salaires sont très variables. Beaucoup de paramètres entrent en jeu dans le calcul du salaire comme le budget de la compagnie ou du lieu qui passe la commande, le temps de travail effectif et l’importance des décors à créer. En tenant compte de ces facteurs et lorsque qu’une commande est passée, le·la décorateur·trice-scénographe négocie son tarif. Les salaires peuvent donc aller de 500€ à 5 000€ pour une commande.
Il y a peu de possibilités d’évoluer dans le métier puisque le·la décorateur·trice-scénographe travaille souvent seul·e dans son atelier. Les possibilités d’évolution n’existent donc que dans les grandes structures de spectacle ou dans les entreprises où les employé·e·s sont salarié·e·s.
Les différentes métiers
Les métiers de la décoration scénique, peuvent être tous effectués par la même personne. Dans ce cas, le·la décorateur·trice-scénographe s’occupe de tout, de la conception intellectuelle des décors jusqu’à leur construction et à leur installation sur scène. Dans les grandes structures ou entreprises, les tâches peuvent également être divisées en plusieurs emplois. Dans ce cas de figure, le·la décorateur·trice-scénographe s’occupe uniquement d’inventer les décors, de les dessiner et de faire des plans pour les faire construire. Vous trouverez ci-après un organigramme non-exhaustif contenant les différents métiers de la décoration et leur définition.
Formations et financements
Il existe plusieurs possibilités pour se former au métier de décorateur·trice-scénographe.
La première est de faire un CAP menuiserie, serrurerie, peintre ou tapissier. Les CAP sont accessibles après la 3ème et durent entre 2 et 3 ans. Bien qu’insuffisants pour se lancer dans le métier de décorateur·trice-scénographe, ils donnent de solides bases pour les aspects techniques du métier. Il est possible après avoir passé un CAP dans un de ces domaines, de commencer à travailler dans un atelier, sous l’égide d’un·e décorateur·trice-scénographe et d’apprendre directement sur le terrain ou de faire une formation complémentaire.
Il y a ensuite les DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) dans l’univers de l’espace, de l’événement ou du spectacle. Ils sont accessibles après avoir passé le bac. Les cursus durent 3 ans et confèrent une licence dans le domaine choisi.
Il est possible après le DN MADE de passer un DNSEP (Diplôme Nationaux Supérieurs d’Expression Plastique) ou un DNSAP (Diplôme Nationaux Supérieur d’Art Plastique). Ces deux cursus ont une durée de deux ans et confèrent un diplôme de niveau master. Ceux·celles qui le souhaitent peuvent ensuite se spécialiser dans un domaine, tel que le cinéma, et intégrer une école comme la FEMIS.
Ces formations sont en grande majorité proposées dans des établissements publics et sont donc peu coûteuses. Il existe néanmoins des écoles privées (non listées ci-après), qui proposent des formations au métier de décorateur-scénographe.
Il est possible d’obtenir des financements pour ces formations par le CIF (congé individuel de formation) ; par le CPF (compte personnel de formation) ; par Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi ; par les services sociaux des mairies, les conseils généraux et la DDTE (Direction Départementale du Travail et de l’Emploi) pour les bénéficiaires du RSA. Chaque école ayant ses modalités propres concernant les financements, il est plus simple de se renseigner directement auprès de celles-ci.
Vous trouverez-ci après un listing non-exhaustif des établissements proposant de se former au métier de décorateur-scénographe.
Téléchargez ci-après, un listing non-exhaustif des établissements proposant de se former au métier de décorateur·trice-scénographe.