L'expo BAVARDE : Technicien.ne plateau
Matthieu, Technicien Plateau au Kilowatt à Vitry-sur-Seine
Placé.e sous l’autorité du.de la régisseur.euse général.e, le.la technicien.ne plateau, en tenant compte des spécificités du cahier des charges, intervient avant, pendant et après un spectacle.
Il peut être amené à travailler sur des plateaux de télévision ou de cinéma ainsi que sur des scènes de théâtre ou de concert. Il s’occupe de tout ce qui concerne le décor et le matériel nécessaire au bon déroulement du concert, de la pièce de théâtre ou du tournage.
À ses connaissances techniques s’ajoutent de l’ingéniosité et une grande capacité d’adaptation. Si un problème avec le décor ou avec un instrument intervient peu avant la représentation ou même pendant, c’est à lui que revient la responsabilité de trouver une solution.
Découvrez le métier en images
Les Statuts
Dans le métier de technicien·ne plateau, il existe plusieurs statuts. Le premier et le plus fréquent est le régime d’intermittent du spectacle*. L’intermittent·e travaille « au cachet », c’est-à-dire qu’il·elle fonctionne avec des CDD. Souvent de courtes durées, ils peuvent aussi être plus longs, par exemple pour le tournage d’un film dans le cinéma. Le deuxième est celui de salarié·e dans les structures privées (théâtres, salles de concert…). Et le dernier est celui de fonctionnaire dans les structures publiques (théâtres municipaux, salles municipales…).
* Les « intermittents du spectacle » sont des artistes ou techniciens qui sont embauchés sous contrat de travail à durée déterminée dit « d’usage ». Le travail intermittent se caractérise par l’alternance de périodes travaillées (souvent pour plusieurs employeurs) et de périodes non travaillées. Afin de pallier la précarité de son statut, les droits au chômage de l’intermittent du spectacle s’ouvrent dès 507 heures travaillées. Pour plus d’informations sur le statut,
Les conditions de travail
Il peut y avoir de grandes périodes d’activité et de grandes périodes sans travail. À l’intérieur de ces périodes d’activité, les horaires peuvent fluctuer avec des journées pouvant aller jusqu’à 12h de travail. Il faut également être prêt à travailler le soir et le week-end.
Pour les intermittent·e·s, les employeurs sont multiples. Pour les personnes travaillant dans une structure fixe, les artistes accueillis ne sont jamais les mêmes d’une semaine à l’autre. Par ailleurs, il peut y avoir des matériaux très lourds à manipuler et il est fréquent de devoir rester debout pendant de longues périodes.
Dans les structures de petite taille, un· seul·e technicien·ne peut être amené·e à réaliser les tâches de technicien·ne plateau, son et lumière. Il sera néanmoins toujours sous la supervision d’un·e régisseur·euse général·e et/ou d’un·e directeur·trice technique. Dans les structures de plus grandes tailles, chacun a sa spécialité. Il arrive que plusieurs personnes se partagent un même domaine. Les technicien·ne·s plateau peuvent aussi être amené·e·s à être en contact direct avec les artistes afin de répondre à leurs besoins techniques avant leur venue dans le lieu, ainsi qu’avec des prestataires extérieurs par exemple pour louer du matériel. Ci-après un organigramme illustrant les professionnel·le·s avec lesquel·le·s les technicien·ne·s plateau travaillent.
Les capacités et compétences
Les tâches d’un·e technicien·ne plateau étant très variables et variées il est important d’être polyvalent·e pour exercer ce métier. De plus les horaires étant changeants il faut savoir faire preuve de flexibilité quant à son emploi du temps. Il faut également avoir une bonne endurance physique.
Par ailleurs, il est préférable d’avoir des connaissances en électricité et en électronique notamment afin de comprendre comment fonctionne un ampli, une enceinte ou encore un projecteur. Avoir des compétences en lutherie, menuiserie ou serrurerie peuvent être un plus. Il est préférable d’aimer la musique, le théâtre et/ou le cinéma en fonction du domaine vers lequel on souhaite s’orienter.
Les technicien·ne·s peuvent être amené·e·s à suivre un groupe ou une compagnie en tournée ainsi qu’à déplacer du matériel. Il est donc recommandé d’avoir le permis voiture. De plus, il est nécessaire de connaître les normes de sécurité et d’obtenir des certifications pour se servir de certains appareils.
Les salaires
Dans le métier de technicien·ne plateau les salaires sont très variables. Pour les intermittent·e·s, un « cachet isolé » (moins de 5 jours de travail consécutifs pour le même employeur) doit être rémunéré au minimum à hauteur de 92€ net par jour. Un « cachet groupé » (plus de 5 jours de travail consécutifs pour le même employeur) doit être rémunéré au minimum à hauteur de 62€ net par jour. Dans le cadre de l’intermittence, les périodes chômées sont compensées par une indemnité spéciale. La valeur des cachets augmente en fonction de l’expérience et du niveau d’études. Pour les salarié·e·s et les fonctionnaires, les salaires vont du SMIC (1 227€ net par mois) en début de carrière jusqu’à 4 000€ net par mois en fin de carrière.
Les différentes missions
Les technicien·ne·s plateau interviennent avant, pendant et après un spectacle.
Avant, il·elle est chargé·e de s’assurer que le lieu possède tout l’équipement nécessaire à la mise en place de l’événement. Si ce n’est pas le cas, il·elle doit faire des demandes de devis pour louer ou acheter le matériel manquant. Il·elle met ensuite en place la machinerie, les décors et les accessoires. Il·elle peut aussi être chargé·e de contacter les artistes pour obtenir des précisions sur certaines demandes et de les accueillir à leur arrivée.
Pendant, il·elle doit se tenir sur les côtés de la scène prêt·e à s’occuper de tout problème technique qui pourrait se présenter (panne, cordes cassées…). Il·elle s’occupe également des changements de plateau s’il y a plusieurs artistes partageant une même scène ou des changements de décor, par exemple entre différentes scènes d’une pièce de théâtre.
Après, il·elle est chargé·e de démonter la scène, de ranger le matériel appartenant à la structure et de charger les camions s’il y a du matériel qui a été loué pour l’événement.
Formations et financements
Le métier de technicien·ne plateau est un des rares métiers techniques où il est encore possible de se former facilement sur le terrain. Il existe néanmoins quelques formations. Ce métier est également accessible après des formations en électronique, en électricité, en menuiserie, en serrurerie…
Il est possible d’obtenir des financements pour ces formations par le Congé Individuel de Formation ; par le Compte Personnel de Formation ; par Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi ; par les services sociaux des mairies, les conseils généraux et la DDTE pour les bénéficiaires du RSA. Chaque école ayant ses modalités propres, il est plus simple de se renseigner directement auprès de celles-ci.
Téléchargez ci-après, un listing non-exhaustif de formations pour devenir technicien·ne plateau.